DIABETE ET TAUX DE GLYCEMIE

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La Fédération Française des Diabétiques vient d’organiser en juin la Semaine Nationale de Prévention du Diabète. Zoom sur cet enjeu de santé publique.

 

Actuellement, plus de 5 millions de français et 60 millions d’Européens sont concernés par le diabète. Mais les chiffres laissent présager qu’1 adulte sur 10 sera touché dans un proche avenir.(1) Le diabète exposant à des complications sévères, le dépistage joue un rôle essentiel en permettant une prise en charge précoce.

Le diabète se traduit par élévation anormale du taux de glucose (sucre) dans le sang, qu’on appelle taux de glycémie. La régulation du taux de glycémie dans l’organisme fait intervenir à la fois :

  • les apports de sucre (par l’alimentation),
  • la fabrication « interne » de sucre (par le foie),
  • l’utilisation du sucre par les cellules, grâce à l’insuline, hormone fabriquée par le pancréas.

Un dérèglement de ce système complexe entraîne l’apparition du diabète.

Il existe 3 types de diabète.

Le diabète de type 1 touche plutôt les personnes jeunes. Il est dû à la destruction, par l’organisme lui-même, des cellules du pancréas produisant l’insuline (ce qu’on appelle une réaction auto-immune).
Le diabète de type 2, dit non-insulino-dépendant, touche surtout les personnes au-delà de 40 ans qui ont un régime alimentaire déséquilibré. C’est une maladie caractérisée par un excès chronique de sucre dans le sang (hyperglycémie) qui, sur le long terme, rend l’insuline incapable de faire pénétrer le sucre dans les cellules.
Le diabète gestationnel, quant à lui, survient uniquement pendant la grossesse, exposant par la suite à un plus haut risque de diabète de type 2.

Le diabète de type 2 est le plus fréquent puisqu’il représente environ 85% de l’ensemble des diabètes. Le malade ne présente souvent pas de symptôme, ce qui explique que près de 50 % des diabétiques ne soient pas diagnostiqués au niveau mondial (40 % au niveau européen).(1)

Pourtant, il suffit d’une simple prise de sang !

Le taux de glycémie se mesure à jeun. Effectué deux fois à quelques semaines d’intervalle, cet examen permet d’affirmer ou d’infirmer la présence du diabète.

Si les résultats de la prise de sang effectuée à jeun indiquent un taux de glycémie :
au-dessus de 1,26 g/l, il y a diagnostic d’hyperglycémie, donc de diabète (2)(3)
entre 1,05 g/l et 1,26 g/l, il y a diagnostic d’hyperglycémie modérée, qui marque une prédisposition au diabète. (1)

entre 0,70 et 1,05 g/l, il y a diagnostic de glycémie normale.

En cas d’hyperglycémie, le professionnel de santé à l’initiative de la prise de sang peut préconiser un traitement et informer son patient des mesures de prévention des complications du diabète, qui peuvent être oculaires, rénales ou encore cardio-vasculaires.

Si le test est négatif, la HAS (Haute Autorité de Santé) recommande de renouveler ce test tous les 3 ans chez les personnes à risque, et tous les ans s’il y a plusieurs facteurs de risque. Les facteurs de risque étant la génétique et l’hérédité, le surpoids et l’obésité, la sédentarité et la prise de certains médicaments.

La surveillance est donc essentielle car si le diabète de type 2 est dépisté à temps, son évolution peut être ralentie et son impact sanitaire limité. Alors n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.

 

Fédération Française des Diabétiques

https://www.federationdesdiabetiques.org

 

(1) Source CEED : Centre Européen d’Etude du Diabète

http://www.ceed-diabete.org/fr/le-diabete/les-chiffres/

(2) Définition du diabète selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)

(3) Les valeurs interprétées dépendent de chaque laboratoire. Les taux mentionnés ci-dessus sont des valeurs de référence. En général, les fourchettes normales sont toujours mentionnées sur la feuille d’analyse.